Les appareils ménagers d’aujourd’hui sont heureusement bien orientés vers les économies d’énergie ; leurs étiquettes doivent d’ailleurs préciser leur niveau grâce à l’échelle qui va de A++ (économe, vert) à G (peu économe, rouge). Il est important malgré tout de les faire fonctionner de préférence, la nuit.
Le froid
L’achat d’un réfrigérateur et/ou d’un congélateur requière le maximum de vigilance, ce sont les appareils les plus gourmands de la maison (30% de la consommation familiale après le chauffage et l’eau chaude ). En optant pour une étiquette A++, vous achetez une appareil un peu plus cher mais qui sur sa durée de vie, en moyenne 15 ans, vous permettra de réelles économies – par exemple, un modèle A++ consomme 20% de moins qu’un A+.
Choisissez le bon gabarit ; un appareil à moitié vide gaspille l’énergie (une règle donne 100 l à 150 l pour une personne + 50 l par personne supplémentaire). Les frigos à l’américaine (énorme, avec distributeurs de glaçons) consomment jusqu’à 3 fois plus qu’un appareil classique, à oublier… Le combiné réfrigérateur/congélateur présente un intérêt uniquement si deux compresseurs les alimentent ; s’il n’y en a qu’un, il sera forcément plus puissant et s’enclenchera à chaque ouverture de porte, même si le congélateur est à la bonne température.
Le congélateur « coffre » est préférable au congélateur « armoire » ; mieux isolé, il consomme 15 à 25% d’électricité en moins ; de plus l’air glacé, plus dense que l’air ambiant reste dans le « coffre » alors qu’il s’écoule de l’ « armoire » nécessitant la relance de l’appareil.
TRÈS IMPORTANT: Un appareil frigorifique ne doit pas être confiné. L’extraction des calories vers l’extérieur s’opère par la grille située au dos des appareils; les encastrer est donc une aberration ! L’idéal est de les installer loin de toute source de chaleur (chauffage, cuisson, lave-vaisselle,...).
Leur entretien est capital ; il faut dégivrer régulièrement (au-delà de 3mm d’épaisseur, la consommation augmente de 30 à 50%), maintenir la température du réfrigérateur de 4 à 6°, réduire la durée d’ouverture de porte, replacer immédiatement après usage un produit, laisser refroidir les aliments avant de les ranger au frais, dépoussiérer deux fois par an les tuyaux situés à l’arrière, vérifier l’état du joint de la porte (une feuille de papier doit être maintenue par la porte fermée dessus)…
Concernant le congélateur, il faut régler sa température à -18° (chaque degré en moins représente une consommation de 10% en plus !) et veiller à son bon ordre qui limitera le temps d’ouverture de la porte.
Le linge, la vaisselle
Un lave-linge doit lui aussi faire l’objet de toute notre attention à l’achat. D’abord, le choisir sobre en électricité, suffisamment grand pour ne pas multiplier les lavages. Dans le choix des programmes, on privilégie les basses températures (3 fois moins d’électricité à 30° qu’à 90°), on évite le prélavage (15% d’eau et d’électricité pour un cycle) sauf pour des linges très sales (il vaut mieux alors un cycle à 60° avec prélavage qu’un cycle à 95°). Quant à la lessive, les préconisations des fabricants sont souvent surestimées et les détergents avec ou sans phosphates sont très nuisibles à l’environnement ; choisissez des tablettes ou des doses écologiques.
Le sèche-linge est à dissocier du lave linge ; il ne se trouve au mieux qu’en classe C ! Le modèle à évaporation est toutefois moins gourmand qu'un modèle à condensation. A l’usage, triez le linge par densité et nettoyez le filtre après chaque utilisation.
Le lave-vaisselle peut devenir plus écologique que la « plonge » (on compte 40l d’eau par vaisselle et jusqu’à 4fois moins pour 12 couverts ) s’il est bien choisi en classe consommation d’énergie (A au minimum), en contenance (10couverts minimum), s’il ne tourne qu’à pleine charge. On veillera aussi à laver à la main un plat trop encombrant et ou très sale, à bien ranger la vaisselle pour optimiser l’espace, sans la prélaver (rejetez certains TOC) et en stoppant le programme avant « séchage » (laisser sécher porte ouverte fait gagner 10% d’énergie).Utilisez peu de détergent (ils contiennent en général des phosphates si nocifs pour nos cours d’eau ; il faut choisir les concentrés trois en un détergent-liquide de rinçage-sel régénérant avec l’écolabel eurpéen.
Les appareils électroniques
Ils consomment à priori peu d’électricité; mais leur nombre croissant au sein de nos foyers (télé, hi-fi, vidéo, informatique, téléphonie,….) provoque une consommation exponentielle elle aussi. Faisons les bons choix : les écrans à cristaux liquides de taille raisonnable (ordinateurs portables) représentent 60% d’économies d’énergie face aux tubes cathodiques, les imprimantes à jet d’encre consomment 20 fois moins que les modèles lasers, une imprimante-scanner-photocopieur consomme moitié moins que les 3 appareils utilisés séparément.
Soyons raisonnable et étudions nos besoins avant l’achat ; le secteur de l’électronique évolue à une telle vitesse que les produits sitôt achetés sont bientôt dépassés et remplacés par les derniers cris, venant rejoindre dans nos placards quantité de gadgets inutiles et inutilisés, symboles d’énergie et de matériaux gaspillés.
La « veille » de nos appareils peut représenter 10% de la consommation électrique du foyer ! C’est en moyenne de 1 à 20 W selon les appareils. Les étiquettes d’énergie sont inexistantes pour l’électronique ; en informatique www.eu-energystar.org/fr distingue les modèles sobres (fonctionnement et veille).
Au rang des accusés, on trouve les appareils à télécommande qui les bascule automatiquement en veille (la veille d’un magnétoscope, utilisé quelques heures par an, peut avoisiner 97% de sa consommation totale ! il est bon de vérifier à l’achat que l’heure se rétablira automatiquement dès la mise en service, la mémorisation des chaînes n’étant elle pas affectée), les appareils à transformateur interne : chargeurs de batterie (téléphone, répondeur, brosse à dent, ….) ainsi que les appareils à circuit secondaire basse tension (hi-fi, ordinateur, interphone,…) et les halogènes qui même hors utilisation, mais branchés, continuent de consommer tant que le transformateur est sous tension.
Un peu de vigilance à l’achat aide ; se renseigner sur la consommation « veille », ne pas se laisser tenter par des gadgets lumineux inutiles, préférer des modèles de bonne qualité et aux fonctions couplés (répondeur/téléphone),…
Au quotidien, groupez les appareils par pôle d’utilisation (ex : TV, magnétoscope, DVD , décodeur, démodulateur,…-ordinateur, écran, imprimante, modem, ADSL, scanner, graveur, lecteur,…) sur un bloc multiprises à interrupteur qu’il sera facile d’un geste de mettre hors tension après usage.
La lumière
Si facile d’accès, si utile, il est devenu le deuxième poste de consommation d’électricité à la maison, derrière l’électroménager, en moyenne 500 KWh par an. A la construction de la maison, il est capital de considérer les ouvertures en taille (au moins 20% des surfaces à éclairer) . A l’aménagement des pièces, il est important d’opter pour des couleurs claires sur les murs et au plafond, d’installer les plans de travail devant les fenêtres, de limiter l’assombrissement dû aux rideaux, au mobilier,…
Quant à la nuit tombée l’éclairage artificiel s’impose, là encore quelques règles de bases peuvent aider les économies d’énergie :
-dans un couloir, chambre à coucher ou salle de bain, poser une ampoule de 100 à 150 lux,
-dans la cuisine, 200 lx,
-dans un coin lecture ou plan de travail, 300 lx.
Les ampoules basse consommation, ou fluocompactes, représentent également un vrai gain ; les ampoules à filament et halogènes chauffent énormément, 95% de leur consommation part en chaleur. Les fluocompactes consomment 5 fois moins pour une luminosité identique ; elles ont une longévité 6 fois plus importante, une qualité de lumière proche de l’éclairage naturel, une mise en route désormais quasi instantanée (80% de puissance lumineuse en 1s), des volumes d'ampoules qui s’adaptent à tout type de luminaires.
Attention: ces dernières sont fragilisées par un éclairage bref ; on évitera donc de la placer dans un couloir par exemple ; elle nécessite pour sa fabrication 10 fois plus d’énergie qu’une ampoule à filament (amortie en une centaine d’heures d’utilisation) ; elle coûte plus cher qu’une ampoule à filament (10 € pour une 20W contre 0.50 € pour son équivalente à filament), mais elle engendrera une économie d’environ 50 € sur sa durée de vie ; elle doit impérativement être déposée en déchetterie en fin de vie car elle contient du mercure.
Elle ne doit pas inciter au piège de laisser allumé puisqu’elle consomme moins et de perdre ainsi son bénéfice.
La cuisine
Il est préférable d’acheter des plaques à induction , consommant 40% de moins que les plaques vitrocéramiques, et 60% de moins que les plaques en fonte, à condition d’étudier leur consommation « veille ».
Concernant l’achat du four, les étiquettes énergies sont obligatoires et donc capitales. Pour un même plat un minifour consomme 27% de moins qu’un grand. Les appareils à pyrolyse ainsi que les gazinières surdimensionnée sont très énergivores.